La clause d'un règlement de copropriété doit recevoir application tant qu'elle n'a pas été déclarée
non écrite par le juge.
Une SCI qui avait fait construire un ensemble immobilier à destination de résidence de tourisme s'est
conservé la propriété des lots 66 et 108 à 111. Une société exploitante qui avait conclu des baux avec
plusieurs copropriétaires s'est vu assignée par la SCI en expulsion de ses lots n°108 à 111 et en
paiement d'une indemnité d'occupation et de charges de copropriété. Aucune convention
d'occupation ou bail n'avait en effet été conclu entre eux.
La Cour d'appel ayant rejeté la demande de la SCI, elle se pourvoit en cassation. La Haute juridiction
va souligner l'existence d'une clause dans le règlement de copropriété qui prévoit que les lots n°108 à
110, constitués de locaux techniques et équipements collectifs nécessaires à l'exploitation de
l'immeuble en résidence de tourisme, étaient à la disposition gratuite de l'exploitant, pendant toute
la durée de l'exploitation.
La cour de cassation en déduit que cette clause doit recevoir application tant qu'elle n'a pas été
déclarée non écrite par le juge. La cour d'appel n'ayant pas été saisi d'une demande d'annulation de
la clause, cette dernière doit donc recevoir application.
➢ Cour de cassation, 3ème civ, 6 juillet 2023