L'annonce du prélèvement d'un milliard d'euros sur l'enveloppe d'aides MaPrimeRénov' par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire suscite l'incompréhension et la colère des acteurs du secteur en Ile-de-France, qui y voient un « très mauvais signal » envoyé par le gouvernement. « C'est à se demander si le gouvernement veut vraiment de la transition écologique ! »
Depuis dimanche 18 février, dans les couloirs de la Fnaim Grand Paris, le président Olivier Princivalle ne décolère pas. Alors que MaPrimeRénov' devait bénéficier d'un budget conséquent, le dispositif d'aide à la rénovation énergétique paye finalement un tribut particulièrement lourd aux efforts d'économies consentis par l'Etat pour faire face à une croissance revue à la baisse. Un milliard d'euros de crédits se verront en effet amputés sur l'enveloppe. Justifié, selon Bruno le Maire, par la non-consommation de la totalité de l'enveloppe en 2023 (le nombre de rénovations ayant diminué entre 2022 et 2023), le coup de rabot stupéfait les acteurs du logement et de la construction. « J'hésite entre l'étonnement et la colère », s'indigne Edouard Durier, vice-président de la FFB Grand Paris Ile-de-France chargé de l'économie.