Pas de reprise visible sur le marché immobilier !
Le plus dur est peut-être passé sur le marché immobilier, mais il va falloir être patient
car les cycles de l’immobilier sont longs et la capacité d’achat des acheteurs n’est pas
encore restaurée. Les quelques signaux faibles positifs entrevus (hausse ressentie du
nombre de visites de logements et de la fréquentation des sites d’annonces, dans le
sillage d’une légère baisse des taux de crédits et des prix) sont peut-être en partie
conjoncturels, les printemps étant habituellement plus favorables que les hivers sur le
marché du logement.
Une véritable reprise, pas impossible en 2025, semble exclue dans les prochains mois, nous
envisageons plutôt une stabilisation du marché en volumes dans le courant du second semestre. A ce
stade, aucun indicateur de marché n’est encore passé au vert : nombres de compromis et de ventes
qui restent en baisse tout comme la production de crédit, prix qui n’ont pas encore significativement
baissé, et taux de crédit à l’habitat qui restent à un niveau plus élevé qu’il y a un an.
La poursuite récente de la baisse des ventes (835 000 ventes sur 12 mois à fin février) conforte
notre prévision d’une baisse de 8% des ventes en 2024 à 800 000 transactions, tandis que les prix
poursuivent leur baisse.
Croissance molle et processus de désinflation
La Banque de France prévoit une croissance du PIB de +0,8% en 2024, un niveau aussi modeste
qu’en 2023 (+0,9%), avant un redressement progressif en 2025 (+1,5%) et 2026 (+1,7%). De son côté,
l’inflation est descendue en avril 2024 à 2,4%. Depuis 2023 où elle avait dépassé les 7%, l’inflation est
en baisse régulière et est désormais proche de la cible de la Banque Centrale.